Préface des Éditions de Londres

« La corde au cou » est un roman policier d’Émile Gaboriau publié en 1871.

Bref résumé

Dans la nuit du 22 au 23 juin 1871, un violent incendie fait rage au château de Valpinson. Un idiot du village déclare avoir vu l’auteur du sinistre, un certain Jacques de Boiscoran, qui se serait vengé de différends de chasse contre le Comte de Claudieuse. La famille de Jacques prend les services de l’avocat Manuel Forgat afin d’innocenter Jacques.

L’originalité du roman

Contrairement à la plupart des romans de Gaboriau, l’enquêteur n’est ici pas le héros. C’est le suspect, accusé de deux meurtres, qui monopolise l’attention du lecteur.

L’autre intérêt du roman, c’est que Gaboriau laisse planer le doute du début à la fin sur l’identité du coupable, et donc sur l’innocence ou non de Boiscoran. Pour cela, il sème de nombreuses fausses pistes : description des Claudieuse au début, simplicité de Cocoleu le témoin, motivations de Cocoleu, différence d’âge entre Claudieuse et sa femme la Comtesse, impartialité du juge ou pas, et comme toujours avec Gaboriau, il dévoile des secrets enfouis, et oppose des aristocrates odieux à des bourgeois frustres par une position sociale qu’ils voudraient supérieure. Un roman de Gaboriau, c’est souvent une critique sociale habillée en roman juridique. L’auteur n’en finit pas de faire la critique de l’aristocratie mourante de son époque.

© Les Editions de Londres