Notes

[Note 1] Hermogène était fils d'Hipponicus, l'un des généraux athéniens dans la guerre du Péloponnèse. Il paraît que son frère Callias avait seul recueilli la riche succession de leur père. Un trait de la vie de Socrate, raconté par Xénophon (Memorab. II, 10), atteste l'état de pauvreté dans lequel vécut Hermogène.

[Note 2] Cratyle était disciple d'Héraclite, l'obscur, et Platon l'avait entendu dans sa jeunesse, selon Aristote (Métaph. I, 6), ou après la mort de Socrate, selon Diogène de Laërte, III, 8.

[Note 3] Prodicus, rhéteur, sophiste et grammairien de l'île de Céos. Ses concitoyens le députèrent plusieurs fois à Athènes, où il se fit une grande réputation et gagna beaucoup d'argent. Il donnait des séances où l'on n'était admis qu'en payant une rétribution, souvent très élevée. Ses démonstrations, parmi lesquelles on citait un éloge d'Hercule, appartenaient surtout à cette éloquence déclamatoire qu'Aristote a classée dans le genre démonstratif. Mais il paraît aussi qu'il rendit des services réels à l'étude de la grammaire, en insistant sur la valeur propre des mots, avec une recherche minutieuse, dont Platon se moque particulièrement dans le Protagoras, t III de la trad. fr.

[Note 4] Hermogène veut dire fils d'Hermès, dieu du gain. Un vrai fils d'Hermès devrait donc devenir riche, et Hermogène était resté pauvre.

[Note 5] Allusion à une subtilité des sophistes, particulièrement de Protagoras, qui soutenaient l'impossibilité de dire comme de faire ce qui n'est pas, d'où ils concluaient que nul discours ne saurait être faux. Cette argutie, célèbre chez les anciens, est développée dans l’Euthydéme, p. 385 de la traduction française, t. IV.

[Note 6] Voyez le Théétète, t. II, p. 63

[Note 7] Schleiermacher fait remarquer la répétition de cette locution tout-à-fait, qui revient toutes les fois que la discussion a trait à Protagoras. On suppose que c'était une locution familière à ce sophiste.

[Note 8] C'est le sophiste de l'Euthydème. Il ne faut pas le confondre avec deux personnages du même nom, l'un fils de Céphale, et dont il est question dans la République, liv. I ; l'autre, fils de Dioclès, mentionné dans le Banquet, t. VI, p. 341 de la traduction française, comme l'un des jeunes gens amis de Socrate.

[Note 9] Nommer doit ici s'entendre de l'emploi des verbes aussi bien que des noms.