Biographie de l’Auteur

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La Boétie, né à Sarlat en 1530 s’éteint bien jeune, en 1563. Il n’a que trente trois ans. Il a dix huit ans quand il écrit le Discours de la servitude volontaire.

Pourtant, de La Boétie, la postérité retient…Michel de Montaigne. La Boétie, c’est un peu l’oublié de l’histoire littéraire française. C’est la raison pour laquelle Les Editions de Londres ont décidé d’en faire leur premier auteur publié. C’est l’auteur qui donnera le la, comme on dit. La Boétie, comme Montaigne, vient de la France du terroir, la France profonde, la France « normale » comme on dirait de nos jours pré-électoraux. Mais c’est Montaigne qui le tire de l’obscurité. Dans son chapitre sur l’amitié dans Les Essais, il écrit ce passage célèbre : « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitié, ce ne sont qu’acquointances et amitié nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de laquelle je parle, elles se mêlent et se confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent, et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu’en répondant : parce que c’était lui, parce que c’était moi. »

Donc, de La Boétie, on ne sait pas grand-chose. Certains théorisent que La Boétie serait une invention de Montaigne. On savait déjà que Fabius était une invention de Mitterrand. Tout est possible, mais aux Editions de Londres, au risque de se tromper, on n’y croit pas.

D’ailleurs, reparlons-en, de Mitterrand. Tout le monde le sait, sur sa photo présidentielle, on le voit lisant Les Essais. Le Seizième siècle classique, le périgourdin et le ressortissant de Jarnac, un vrai recul vis-à-vis de la vie, pour celui que l’on surnomma le Sphinx.

Aux Editions de Londres, nous préférons un Président sans photo officielle qui lit le « Discours de la servitude volontaire », un président rebelle vis-à-vis de l’institution qu’il est censé incarner, un Président qui nous rappelle la nécessité du subversif, qui érige le refus de l’autorité en principe d’Etat, et en questionne la légitimité. Voilà ce que nous voulons.

© 2011- Les Editions de Londres