Préface des Éditions de Londres

« La Farce du pâté et de la tarte » est une pièce de théâtre du Moyen-Âge, dont l’auteur reste anonyme, et dont la date de composition est inconnue mais que l’on estime au début ou à la fin du Quinzième siècle. Si la plupart la pensent à peu près contemporaine de La Farce de Maître Pathelin, certains croient « La Farce du pâté et de la tarte » plus ancienne d’une quarantaine d’années.

Situer « Le pâté et la tarte » dans le contexte des autres farces

Certains voient dans « La Farce du pâté et de la tarte » une des plus belles imitations de Pathelin. D’autres datent « le Pâté et la tarte » de 1421, puisqu’il y est fait mention d’une monnaie, le niquet, qui n’aurait eu cours qu’entre 1421 et 1422. D’autres situent la pièce à la fin du règne de Charles VII ou au début de celui de Louis XI. Au final, personne ne sait si « Le pâté et la tarte » est inspiré de Pathelin, ou l’inverse, si elle lui est antérieure ou postérieure. 

Résumé de l’intrigue

Deux coquins dupent la femme du pâtissier et lui volent le pâté d’anguilles qui lui était destiné. Quand le pâtissier rentre chez lui suite à son repas arrosé, il se rend compte que sa femme a été dupe et il la bat. Lorsque le deuxième coquin revient pour la tarte aux amandes, Marion la pâtissière comprend l’astuce et son mari Gautier frotte les côtes du deuxième coquin. Ce dernier trouve ça fort injuste ; alors, il cache la vérité à son compère, et le laisse à son tour demander la tarte aux amandes. Et à son tour il reçoit des coups de bâton.

C’est dans cette farce que Gautier le pâtissier répète de nombreuses fois : Qu’avez-vous fait de mon pâté ? », comique de répétition qui inspira peut être le célèbre « Qu’allait-il faire dans cette galère ? » dans Les fourberies de Scapin mais que Molière emprunta au passage à Cyrano de Bergerac dans Le pédant joué, datant de 1654, donc antérieur de dix-sept ans à Scapin.

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