Une vie sans objet

Mais encore, nos camarades n'étaient pas forcés de travailler, et quelquefois par un travail assidu ils arrivaient à encaisser vingt sous. Mais ils faisaient ainsi parce que quelque chose les poussait à travailler. Ceux qui étaient mariés étaient en correspondance suivie avec leur femme, le lien qui reliait le prisonnier à sa famille n'était pas rompu. Et ceux qui n'étaient pas mariés, ou n'avaient pas de mère à soutenir, avaient une passion : l'étude, et ils travaillaient à leur nacre dans l'espoir de pouvoir s'acheter à la fin du mois un livre depuis longtemps désiré. Car, où donc, si ce n'est en prison, le travailleur a-t-il le loisir pour l'étude ?

FIN DE L’EXTRAIT

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ISBN : 978-1-908580-49-8