III.

[M]

C’est faict mon cœur, quitons la liberté.
Dequoy meshuy serviroit la deffence,
Que d’agrandir et la peine et l’offence ?
Plus ne suis fort, ainsi que i’ay esté.

La raison fust un temps de mon costé,
Or revoltée elle veut que ie pense
Qu’il faut servir, et prendre en recompence
Qu’oncq d’vn tel neud nul ne fust arresté.

S’il se faut rendre, alors il est saison,
Quand on n’a plus devers soy la raison.

Je voy qu’amour, sans que ie le deserve,
Sans aucun droict, se vient saisir de moy ?
Et voy qu’encor il faut à ce grand Roy
Quand il a tort, que la raison luy serve.