IIII.

[M]

C’estoit alors, quand les chaleurs passées,
Le sale Automne aux cuves va foulant,
Le raisin gras dessoubz le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencées.

Le paisan bat ses gerbes amassées,
Et aux caveaux ses bouillans muis roulant,
Et des fruitiers son automne croulant,
Se venge lors des peines advancées.

Seroit ce point vn presage donné
Que mon espoir est des-ja moissonné ?

Non certes, non. Mais pour certain ie pense,
I’auray, si bien à deuiner i’entends,
Si l’on peut rien prognostiquer du temps,
Quelque grand fruict de ma longue esperance.