2. Discours du rédacteur, 1797

L’Europe entière, en accueillant les relations des derniers voyages autour du monde, a paru manifester son vœu pour le progrès des sciences physiques et naturelles : mais, il faut l’avouer, parmi les nombreux amateurs des ouvrages de ce genre, les uns n’ont en vue que le simple amusement ; d’autres veulent établir, par une comparaison orgueilleuse entre nos usages, nos mœurs, et ceux des sauvages, la supériorité de l’homme civilisé sur les autres hommes : les savants seuls, et c’est le petit nombre, y cherchent et trouvent presque toujours des matériaux qui doivent servir à accroître leurs connaissances.

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