Préface des Editions de Londres

Zadig ou La destinée est publié en 1748. C’est l’un des trois contes philosophiques les plus célèbres de Voltaire, et probablement la deuxième œuvre la plus lue de l’écrivain à notre époque. Il est inspiré d’un conte « Persan » intitulé « Voyages et aventures des trois princes de Serendip », de Cristoforo Armeno.

C’est également un roman initiatique ou d’apprentissage, à l’instar des autres contes publiés par Les Editions de Londres. C’est aussi un voyage, mais limité à l’Orient philosophique du XVIII siècle. Les thèmes chers à Voltaire sont déjà présents : le rôle de la Providence, la possibilité, ou l’impossibilité d’être heureux, le manque d’illusion quant à la perfectibilité de la nature humaine, la bonne et la mauvaise gouvernance. Zadig, serait-ce Candide avant Lisbonne ? Oui et non. Si Candide est une satire du système de Leibniz et de la naïveté de l’homme qui croit en une Providence bienveillante, Zadig, c’est avant tout une satire des mœurs de son époque. Zadig est une victime d’institutions qui protègent les puissants et des mœurs qui encouragent le mensonge et l’hypocrisie. Sounds familiar ? Comme dirait Jean-François Khan, tout change parce que rien ne change

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