Notes

[Note 1] Les Grandes et inestimables Chroniques de l’énorme géant Gargantua étaient un livret populaire que l’on vendait dans les foires et qui inspira à Rabelais sa vie de Gargantua.

[Note 2] Raclet, professeur de droit à Dôle que ne devait pas apprécier Rabelais puisqu’il considère qu’il ne comprenait pas grand-chose aux Institutes de Justinien (publiés en 533 et base du droit romain appliqué en occident à partir du XIIème siècle)

[Note 3] La vie de madame Sainte Marguerite qu’on lisait aux femmes pour calmer les douleurs de l’accouchement.

[Note 4] Prédestinateurs dans l’original : qui croit au dogme de la prédestination défendu par Calvin.

[Note 5] Ce sont des romans de chevalerie appréciés à l’époque : Orlando furioso ou Roland furieux de L’Arioste (1516) ; histoire de Robert le Diable, rédaction anonyme du début du 13ème siècle ; Fierabras, chanson de geste anonyme ; Huon de Bordeaux, chanson de geste anonyme du début du 14ème siècle ; les autres ne sont pas connus.

[Note 6] Il s’agit toujours du livret populaire cité au début du prologue.

[Note 7] Notaires apostoliques de Rome qui passaient pour de grands amateurs de femmes. Le terme « onocrotale » écrit par Rabelais signifiait un pélican et était mis à la place de protonotaire. Crotte-notaire et croque-notaire étaient des déformations de protonotaire.

[Note 8] Le feu saint Antoine ou ergotisme était une maladie grave causée par le seigle ergoté (attaqué par un champignon vénéneux).

[Note 9] Mal fin feu : fic ou ulcère à l’anus. Le riqueraque serait selon Duchat les relations entre hommes.

[Note 10] Calendes : 1er jour du mois dans le calendrier romain et inconnues chez les Grecs. Voir l’expression : repousser aux calendes grecques.

[Note 11] Dans la théorie de Ptolémée, le firmament aplane est la sphère des étoiles fixes située au-dessus des sept planètes mobiles.

[Note 12] Parodie de « Patrem omnipotentem », père tout puissant.

[Note 13] La fête de Saint Pansard venait après le Mardi gras quand on avait bien rempli sa panse.

[Note 14] La Fontaine décrit Ésope comme difforme, laid, avec à peine une figure d’homme. À l’époque de Rabelais, on pouvait lire la vie et les commentaires des fables d’Ésope par Maxime Planude (1255, 1305).

[Note 15] La quintaine, appelée aussi joute du sarrasin, est un terme employé au Moyen Âge pour désigner un jeu d’adresse consistant pour un chevalier à percuter avec sa lance tendue un trophée de 5 armes ou le bouclier d’un mannequin surmontant un mât fixe ou rotatif. Ce sport médiéval est principalement destiné à entraîner les chevaliers. Au départ, la lance à l’arrêt était tendue en avant.

[Note 16] Le muid est une mesure de capacité variable selon les régions. Celui de Paris valait environ 1.800 litres.

[Note 17] La braguette au 16è siècle était une grande poche à l’extérieur des chausses.

[Note 18] Les chausses étaient la culotte que l’on portait au 16è siècle qui allait de la ceinture aux genoux.

[Note 19] Jeu de mots avec ïambe, pied d’un vers composé d’une brève et d’une longue dans la poésie latine.

[Note 20] Ovide était appelé Publius Ovidius Naso, son surnom Naso lui venant de son nez proéminent.

[Note 21] Ne renimiscaris : traduction littérale : ne pas oublier. Mais c’est un jeu mot sur nez reminiscaris qui faisait partie d’une liste de description des nez de l’époque.

[Note 22] La taille des oreilles de Bourbonnais était proverbiale.

[Note 23] Parmi les noms de géants qui suivent, il y en a qui sont tirés de la Bible, de la mythologie, des auteurs grecs et latins, d’autres étaient fournis à Rabelais par les romans de chevalerie et autres fictions du Moyen Âge ou étaient des personnages fantastiques populaires en France.

[Note 24] Nemrod : personnage biblique de la genèse, le chasseur devant Dieu.

[Note 25] Atlas : Un des titans de la mythologie grecque qui était chargé de porter la terre. Une autre légende dit que Zeus le condamna à porter le ciel.

[Note 26] Goliath, géant biblique qui fut terrassé par David.

[Note 27] Le jeu des gobelets est un très ancien tour de prestidigitation.

[Note 28] Bartachim : jurisconsulte italien que n’aimait pas Rabelais.

[Note 29] Les souliers à poulaines sont des souliers à longue pointe caractéristiques du Moyen Âge.

[Note 30] Fierabras est un géant héros d’une chanson de gestes anonyme du Moyen Âge.

[Note 31] Merlin Coccaïe : pseudonyme de Teofilo Folengo (1491-1544), auteur et poète italien

[Note 32] Cormier : arbre au bois très dur.

[Note 33] Les massorètes sont les « maîtres de la tradition » chargés de transmettre fidèlement le texte de la bible hébraïque à travers les changements du langage.

[Note 34] Allusion à un Bernois qui à la bataille de Marignan en 1515 avait détruit à lui seul trois gros canons.

[Note 35] Lucien de Samosate (v. 120-180) : satiriste de Syrie écrivant en grec. Allusion à son livre : Icaroménippe ou le voyage au-dessus des nuages. C’était une allusion au philosophe Ménipe qui avait voulu voler comme Icare.

[Note 36] Il s’agit probablement d’un dicton de l’époque.

[Note 37] Badebec : nom péjoratif qui signifierait bavard, mal embouché.

[Note 38] Utopie : nom de l’île idéale inventée par Thomas More en 1516. Amaurote est une ville de cette île. Le mot Utopie vient du grec et veut dire « qui ne se trouve nulle part ».