par Albert Londres
Prix : 0,99 €
ISBN : 978-1-911572-94-7
Nombre de pages : 111 pages
Langue du livre : français
Thème : Romans
La guerre à Shanghai est un reportage d’Albert Londres réalisé lors de l’attaque japonaise de Shanghai fin janvier 1932.
Albert Londres arrive à Shanghai fin janvier et repart de Chine en mai. C’est son dernier reportage car il périt lors du naufrage de son bateau de retour le 16 mai 1932.
En 1932, Shanghai est le centre financier de l’Asie du Pacifique. Elle s’est beaucoup développée depuis l’installation des concessions française, anglaise et américaine à partir de 1843, suite à la première guerre de l’opium.
Après la guerre sino-japonaise de 1894-1895, les Japonais furent également autorisés à s’installer à Shanghai où ils construisirent des usines.
La ville, à cette époque, compte plus d’un million d’habitants, dont environ trente mille étrangers dans les concessions.
En 1927, le parti communiste organisa d’importantes grèves à Shanghai et les ouvriers prirent Shanghai aux seigneurs de la guerre. C’est ce qui déclencha la rupture entre le Kuomintang et le parti communiste et une violente répression de la part du gouvernement national contre les ouvriers, le massacre de Shanghai, faisant plusieurs milliers de morts.
La guerre de Shanghai désigne le conflit entre les Japonais et la République de Chine qui se déroula autour de Shanghai du 28 janvier au 5 mai 1932.
Suite à l’invasion de la Mandchourie, des tensions apparaissent à Shanghai avec les ressortissants japonais. Le 18 janvier 1932, cinq moines japonais sont molestés devant la fabrique de Sanyou. Les agents japonais mettent le feu à la fabrique et tuent un policier chinois. Les tensions s’aggravent et les Chinois décident un boycott des produits japonais.
Les Japonais font venir une armée autour de Shanghai, sous prétexte de protéger leurs ressortissants et malgré l’engagement du maire de Shanghai de faire cesser les violences anti-japonaises et d’indemniser les Japonais pour les destructions faites, les forces armées japonaises entrent dans Shanghai le 28 janvier.
Le conflit se développa tout le mois de février, les Japonais mobilisant jusqu’à 80 000 hommes. Les forces chinoises sont principalement la 19e armée de route, Tchang Kaï-chek envoyant également la quinzième armée regroupant les troupes d’élite du Kuomintang.
Le 3 mars, l’armée chinoise prise à revers, du abandonner Shanghai et se retira à une trentaine de kilomètres.
L’armistice fut signé le 5 mai. Shanghai devenant une zone démilitarisée.
Albert Londres commence son reportage à Shanghai le 31 janvier 1932. Il attribue le conflit au boycottage des produits japonais : « Pour répondre à l’action du Japon en Mandchourie, la Chine, je ne dis pas le gouvernement chinois, car seul Bouddha sait où il est, la Chine avait eu quelques idées. La grande idée de Shanghai fut le boycottage des marchandises japonaises. Les Chinois qui, toujours, se sont passés de tout pouvaient, en effet, à la rigueur se passer aussi, pendant quelque temps, des produits si bien présentés des manufactures japonaises.»
[...]
Le reportage d’Albert Londres se termine le 5 mars sur une victoire des Japonais.
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