Que vient faire Steve Jobs sur un site d'édition en ligne?

Les livres, l'écrit, peuvent changer le monde. Mais il existe d'autres façons de le changer. Puis Jobs a eu un rôle exceptionnel dans le dévelopement de la lecture numérique, deux raisons de plus de parler de lui. Beaucoup de choses ont été dites sur sa mort depuis hier. Aux Editions de Londres, nous allons nous intéresser à ce qui n'a pas été dit.

Il existe une atmosphère de recueillement presque religieux suite à sa disparition (voir nos tweets @Editionslondres), l'inévitabilite de la mort, pas tellement la surprise. D'accord, tout le monde savait qu'il était malade. Mais il est possible que Jobs ait déjà vecu tellement de vies que le chiffre 56 de ses années ne veuille rien dire. Il a surgi dans l'horizon de 1978 Californien comme une météore, il s'est élevé et puis il a disparu. Tout aurait du se terminer ainsi, il y a eu Next, ses fans croyaient à son retour, et pourtant ce retour s'est fait attendre. Il est resté dans un anonymat partiel pendant presque 15 ans, ce qui nous a semblé une éternité, mais il est revenu, et il a re-révolutionné le monde. Pas une personne au monde n'aurait imaginé qu'Apple en serait là au début des années 2010. Son succès est presque irréel, et en cela il nous renvoie à un problème de notre époque: nous vivons tous comme si nous n'étions pas condamnés à mourir un jour. Alors, nous papillonnons autour de nos vies. Ce qui nous étourdit, nous distrait nous chavire nous plait. Jobs était différent.

Sa renaissance, sa re-révolution, c'est la certitude de sa mort prochaine. Ecoutons-le: " Death is very likely the single best invention of life. It is life's change agent. It clears out the old to make way for the new." Et puis ceci: "Remembering that I'll be dead soon is the most important tool I've ever encountered to help me make the big choices in life."